À l’été 2022 en France, de nombreuses communes ont manqué d’eau, plusieurs rivières et ruisseaux ont été secs. Malgré cela, l’État français a su résister à la sécheresse, cela s’explique par les rassemblements et le réapprovisionnement des nappes phréatiques. Néanmoins, le gouvernement alerte d’une situation qui pourrait devenir alarmante l’été prochain
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, averti les préfets à prendre des arrêtés de restriction d’eau afin d’anticiper les possibles situations de crise durant l’été. Le bilan 2023 risque d’être plus préoccupant qu’en 2022, en effet, durant plus de trente jours, aucune “pluie significative” n’est tombée ce qui n’est jamais arrivé depuis 1959.
Depuis 2022, les habitants des Pyrénées-Orientales sont placés en alerte sécheresse renforcée. En effet, de nombreux feux se manifestent dans ce département français et les risques que de nouveaux feux ressurgissent sont forts.
Le niveau des précipitations ne facilite rien car il est toujours très déficitaire, selon la référente de Météo-France, Florence Vaysse, hormis le mois d’août, proche de la normale, le reste de l’année est déficitaire depuis le mois d’avril 2022 dans la région du Languedoc-Roussillon.
De septembre à mars, nous entrons dans la saison des recharges, néanmoins celle-ci n’a pas été glorieuse, 247 mm de précipitations pour une normale de 508 soit une diminution de 50%. Dans la ville de Perpignan, 171 mm de précipitations pour une normale de 405, une chute de 235 mm de précipitations.
Depuis quelque temps, quatre villes de ce département sont privées d’eau potable : Corbère-les-Cabanes, Saint-Michel-de-Llotes, Corbère et Bouleternère.
Les élus de ces communes ont pris la décision de puiser l’eau dans un autre forage que celui utilisé jusqu’à maintenant afin de répondre aux besoins de la population.
« Le niveau du forage d’eau potable sur Bouleternère est arrivé à son seuil de prélèvement », alerte, Gérard Soler, maire de Corbère-les-Cabanes.
Seize communes des Pyrénées-Orientales manqueraient d’eau potable à court terme, ainsi, les 226 maires du département ont annoncé la signature d’une convention dans laquelle ils encouragent les économies d’eau.
Le 30 avril 2023, le préfet annoncera de nouvelles restrictions, deux options s’offrent à lui. Tout d’abord, le préfet a le choix de poursuivre l’alerte renforcée consistant déjà à réduire l’utilisation de l’eau et suspendre l’usage non essentiel de l’eau comme pour, le remplissage des piscines pour les particuliers, l’arrosage des jardins…
La seconde option qui s’offre au préfet est de passer en situation de crise, les conséquences de ce choix seront plus importantes et notamment dans les milieux agricoles et touristiques.
Les conditions hydrauliques sont particulièrement inquiétantes, les conséquences de cette situation qui ne cesse de s’aggraver pourraient être cruciales et notamment dans deux secteurs d’activité ; l’agriculture et le tourisme.
La saison touristique ne devrait pas être impactée par la situation environnementale présente. Néanmoins, certaines activités peuvent être touchées et donc leur démarrage peut être retardé voire supprimé dû au manque d’eau.
Par exemple, dans les Gorges du Verdon, il n’est plus possible de pratiquer le rafting, activité apprécier par les touristes. Cependant, ce n’est pas la seule activité touchée, en effet, dans les Hautes-Alpes où le niveau du lac Serre-Ponçon est inférieur à 14 mètres par rapport à la normale.
Par conséquent, au vu de la situation présente en 2022, les conditions pour l’été 2023 s’annoncent préoccupantes, effectivement, les prévisions météorologiques marquent de fortes sécheresses sur le territoire français et ainsi, un manque d’eau potable dans certaines communes.
Ce phénomène a également des conséquences sur les secteurs de l’agriculture qui consomme 70% à 80% des ressources hydriques et dans les domaines touristiques marqués par la fermeture de certaines activités et du tourisme marqué par la fermeture de certaines activités.
De nombreuses annulations sont survenues et plusieurs entreprises n’ont pu ouvrir lors de vacances scolaires.
Divers professionnels du monde du tourisme parlent d’une perte de chiffre d’affaires notamment dans les Hautes-Alpes où nous avons entre 30% et 70% de perte de chiffre d’affaires selon les premières estimations.
Malgré cela, certaines communes continuent de se battre afin d’obtenir de l’eau potable comme l’île de Groix qui installe une usine ayant pour but de dessaler l’eau de mer dans le but d’en faire de l’eau potable.
Certains établissements comme les villages vacances ou encore les campings restent cependant moins affectés par ce fléau.